(Agence Ecofin) - Selon plusieurs médias marocains qui citent des hauts responsables du gouvernement, le Premier Ministre a marqué son accord pour une concentration économiques des activités des filiales au Maroc, du français Lafarge et du suisse [[Holcim], ce qui serait un prolongement au royaume, d'une fusion plus globale entre les géants mondiaux de la production de ciments. « Le chef de gouvernement vient de signer ce mercredi une lettre dans laquelle il donne au nom de l’Exécutif son accord pour la fusion des deux cimenteries au Maroc », aurait confié au média Le360, Mohamed El Ouafa, ministre des Affaires générales. Toujours selon la même source, le gouvernement marocain aurait mis comme condition, que soient préservés les emplois et les intérêts des cadres et de l'ensemble du personnel
Lorsqu'ils ont conjointement annoncé les éléments du processus de désinvestissement, peu de données ont été fournies sur les opérations africaines des deux groupes. Dans un commentaire général, ils ont fait savoir, qu’ils continueraient d'évaluer les situations où des désinvestissements « pourraient être nécessaires en fonction de l'appréciation des recouvrements géographiques ou de demandes des autorités de la concurrence »
La question est très sensible au Maroc, où le marché du ciment s'est rétréci ces derniers temps, rendant plus que nécessaire un avis du conseil de la concurrence. A eux deux, Lafarge Ciments et Holcim Maroc couvrent jusqu'à 55% du marché local. La décision du gouvernement et ses contours devraient être rendus publics dans quelques jours
La Bourse de Casablanca où les deux entreprises sont cotées, a réagi très timidement à cette actualité. Lafarge Ciments cumule encore un recul de 5,8% depuis une semaine écoulée. Holcim Maroc s'en sort mieux, et affiche une progression de 4,8% sur la même période. Un des grands enjeux du regroupement marocain entre les deux groupes sera de savoir laquelle des filiales survivra sur la Bourse de Casablanca…
Idriss Linge
Accra, Ghana