(Agence Ecofin) - Le groupe agro-industriel ivoirien SIFCA, qui est en partenariat avec les singapouriens Olam et Wilmar, est en train de regarder du côté de l’Afrique centrale pour y développer des plantations d’hévéas et de palmiers à huile.
Il examine également les possibilités dans la riziculture dans son propre pays, la Côte d’Ivoire, a expliqué à Reuters son patron Jean-Louis Billon en marge du Forum économique mondial sur l’Afrique vendredi dernier à Addis Abeba. Le principe serait quasiment acquis mais il resterait à trouver la terre et le ou les partenaires pour investir dans les plantations et les usines.
En terme d’huile de palme, l’objectif poursuivi par le groupe est de parvenir à alimenter sa raffinerie en Côte d’Ivoire afin de la faire tourner à pleine capacité, soit 500000 t/an, voire au-delà. C’est la plus importante unité d’Afrique mais elle ne tourne pas à pleine capacité par manque de matières premières.
Quant au riz, qui n’est pas une des filières traditionnelles du groupe, Jean-Louis Billon a rappelé que son cours international a augmenté et que la Côte d’Ivoire était importatrice. « En terme de sécurité alimentaire, il est important que plusieurs acteurs majeurs pénètrent à grande échelle la filière», a-t-il expliqué. Le gouvernement ivoirien est en train d’élaborer un programme de développement rizicole et le groupe y contribuera « probablement ».
Rappelons qu’à ce jour, Sifca produit de l’huile de palme, de l’huile de coton, du caoutchouc et du sucre en Côte d’Ivoire, au Liberia, au Nigeria et au Ghana. Un groupe qui a été durement éprouvé par la guerre en Côte d’Ivoire, son ancien président Yves Lambelin, Chelliah Pandian, directeur général de Sania, filiale du groupe, et Raoul Adeosi, assistant du président du conseil d’administration ayant été kidnappés le 4 avril puis ayant trouvé la mort durant le conflit post-électoral.
Meknès, Maroc.