(Agence Ecofin) - La Commission sud-africaine de la Concurrence a annoncé, le 8 octobre, donné son feu vert conditionnel au projet de fusion entre le groupe cimentier suisse Holcim et son homologue français Lafarge. Ce feu vert est conditionné à la vente, dans les trois ans après l'approbation de la fusion, de la participation de Holcim dans le fabricant sud-africain de matériaux de construction AfriSam, a précisé la Commission.
Les conseils d'administration des groupes Lafarge et Holcim avaient approuvé, le 5 avril, le principe d'une fusion qui donnerait naissance au numéro un mondial du ciment.
Les deux groupes avaient annoncé le 4 avril être en discussions «avancées» en vue d’un rapprochement, indiquant que les négociations étaient «fondées sur les principes d'une fusion entre égaux, et reposent sur les forces et les identités de chacune des sociétés».
La transaction sera réalisée par le lancement d'une offre publique d'échange par Holcim sur Lafarge, intégralement payée en actions. Conséquence : le futur groupe aura son siège social en Suisse et deux sièges opérationnels, l'un en France et l'autre en Suisse.
Les deux groupes devraient peser ensemble près de 40 milliards d'euros en bourse.
Le projet de fusion entre les deux géants européens du ciment sera suivi de très près par le groupe nigérian Dangote Cement qui joue des coudes avec le français Lafarge en Afrique. D’autant plus que le groupe suisse Holcim s'est engagé ces dernières années dans une expansion africaine à travers sa filiale marocaine Holcim Maroc, qui gagne de nouveaux marchés dans plusieurs pays africains.
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