(Agence Ecofin) - Une offre de 31 milliards de DH (3 milliards $) a bel et bien été faite pour racheter la Samir. L'information vient d'être rapportée par le site d'informations économiques Medias 24 qui a contacté le cabinet Giovanni Mazzanti spécialisé en faillites, pré-faillites et difficultés d’entreprises. Ce cabinet d'avocats italien a confirmé avoir envoyé la lettre d’intention au syndic Mohamed El Krimi, il y a quelques jours.
En effet, depuis quelques heures, des rumeurs faisant état de ce qu'aucune offre de rachat n'a été faite au Syndic circulent au Maroc et plongent de plus en plus dans le doute les différentes parties prenantes.
Que s'est-il vraiment passé? Pour obtenir des compléments d'informations par rapport à la nouvelle selon laquelle un cabinet d'avocats italien aurait proposé de racheter la Samir, un confrère a contacté le cabinet d'avocats Studio Mazzanti and Partners qui a démenti l'information. Or, en Italie, il existe un autre cabinet qui porte le même nom: Mazzanti. Il s'agit du cabinet Giovanni Mazzanti qui confirmé avoir fait cette offre. Une méprise qui a créé de la consternation dans le rang des travailleurs qui espèrent qu'une vente soit rapidement conclue afin qu'ils puissent reprendre leurs activités.
Par ailleurs, juste après le dépôt de la lettre d'intention, il s'est propagé dans l'opinion publique marocaine, l'information selon laquelle il s'agirait d'une offre déguisée de Mr M. Al-Amoudi, l'ancien propriétaire qui a mené la société à la faillite. Il faut souligner que le tribunal de commerce de Casablanca a écarté le milliardaire saoudien des potentiels repreneurs.
Selon Medias 24, on pense en Italie que l'offre aurait été formulée par le pétro-gazier Eni qui a participé a la construction de l'usine en 1961. De nombreuses questions se posent sur l'issue de l'affaire. Mais, le 9 janvier prochain la lettre d'intention envoyée par le cabinet Giovanni Mazzanti passera à la loupe du juge-commissaire chargé d'encadrer le rachat de la raffinerie. Il devrait statuer sur le sort qu’il réserve à cette lettre d’intention et s’il en tiendra compte pour fixer le prix d’ouverture de la mise en vente des actifs, souligne notre source.
Olivier de Souza