(Agence Ecofin) - Assistera-t-on bientôt à la naissance d’un nouveau géant mondial de la confiserie? C’est la question que tous les analystes se posent après qu’Hershey’s a refusé une offre d’achat de 23 milliards de $, de la part du chocolatier Mondelez International.
L’offre qui valorisait l’action Hershey’s à 107$ aurait permis la fusion des numéros 2 et 5 mondiaux de la confiserie. En dépit du refus d’Hershey’s, les actions des deux compagnies ont bondi à la bourse, le titre Mondelez ayant gagné 6% à 45,51$, tandis que l’action Hershey’s, elle, a atteint 113,49$ (+17%). Selon le Wall Street Journal, une fusion entre les deux compagnies n’aurait pas rencontré d’opposition de la part du régulateur des marchés américains, en raison de la faible présence de Mondelez sur le marché chocolatier américain tandis qu’Hershey’s est très peu présent hors des frontières étasuniennes.
Cependant, poursuit le média, l’échec de la transaction pourrait attiser chez d’autres compagnies le désir de prendre le contrôle d’Hershey’s. Le suisse Nestlé, par exemple, pourrait se lancer dans la course, en raison de sa position sur le marché mondial du chocolat. En outre, la compagnie américaine fabrique déjà des produits de la marque KitKat, exploitant ainsi une licence de Nestlé. Mais les ambitions du groupe veveysan pourraient ne pas avoir l’approbation des régulateurs, à cause de la législation anti-trust en vigueur aux USA.
Dans ce cas de figure, Nestlé disposerait encore d’assez de cartes pour compliquer la reprise d’Hershey’s. En effet, l’accord qui le lie au confiseur américain lui donne le droit de revendiquer le contrôle de KitKat aux USA, en cas de rachat d’Hershey’s. Autant de paramètres qui laissent présager une naissance compliquée pour la compagnie qui serait éventuellement le fruit d’une reprise d’Hershey’s.
Aaron Akinocho
Bruxelles, Belgique - Paying More for a Sustainable Cocoa.