(Agence Ecofin) - Public Investment Corporation (PIC), le fonds de pension qui gère les retraites des fonctionnaires sud-africains, est intéressé par une opportunité d'accroître sa position dans le capital de Barclays Africa. « Il y a une envie de notre part, d'augmenter notre participation », a fait savoir Dan Matjila (photo), le directeur général de la PIC, selon des propos rapportés par Bloomberg.
Cet appétit de la PIC pour la plus grosse filiale en Afrique du britannique Barclays Group fait face à des exigences et des contraintes. La contrainte c'est qu'elle ne peut seul mobiliser les financements nécessaires pour effectuer une importante de prise de participation dans le capital du groupe bancaire. « Nous évaluons encore avec quel partenaire nous pourrons nous lancer dans l'opération », a confié M. Matjila. L'exigence, c'est que le partenaire devrait être sud-africain, ou s'il est étranger, soutenir des investisseurs locaux.
Trouver le bon acquéreur semble beaucoup plus complexe. Les autorités sud-africaines ne semblent pas d'avis de laisser des institutionnels du private equity s'emparer de la banque. Des géants du capital investissement comme Carlyle Group qui faisait équipe avec Atlas Mara et le groupe Abraaj ont rapidement été démotivés.Par ailleurs, le potentiel investisseur devra faire preuve de patience et d’une bonne maîtrise des régulations bancaires en Afrique. Le groupe possède 11 filiales évoluant dans des environnements régulés différemment les uns les autres.
Reste désormais la possibilité que la cession voulue par Barclays Group, au regard de son calendrier, se fasse par la constitution d'un carnet des ordres de vente.Mais pour cela, il faudra convaincre les investisseurs de la pertinence du placement qu'on pourrait faire en acquérant ses actions. La performance de ces actions sur le Johannesburg Stock Exchange est positive. Toutefois, elles ont été moins rentables que la moyenne des titres de l'indice regroupant les banques sur ce marché financier.
Idriss Linge
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