L’initiative sur les politiques foncières (LPI) vient de lancer une campagne visant à répartir 30% des terres africaines aux femmes du continent, à l’horizon 2025. Selon Joan Kagwanja qui dirige la LPI, cette campagne baptisée «30% des terres pour les femmes» trouve sa justification dans le fait que les femmes africaines constituent 60% de la main-d’œuvre agricole mais ne parviennent pas à accéder à la propriété foncière, en raison d’obstacles coutumiers ou légaux.

Pour Nkosazana Dlamini Zuma, présidente de l’Union Africaine (UA), qui s’exprimait à la veille du 27ème sommet de l’institution, l’atteinte de l’objectif de cette campagne ne sera possible qu’en réduisant le décalage qui existe entre les textes régissant les droits des femmes et leur application effective. Selon la dirigeante, des pays comme le Rwanda devraient faire des émules.

Confiante en la possibilité de réaliser les ambitions de la campagne, Joan Kagwanja a déclaré que si l’on considérait, qu’allouer 30% des terres africaines aux femmes constituait un objectif ambitieux, alors bien des initiatives comme les objectifs du développement (ODD) ou l’agenda 2063 se révèleraient impossibles à atteindre car comprenant, chacune, des volets relatifs à l’autonomisation des femmes.

La LPI est un programme de la Commission de l'Union africaine (CUA), la Commission économique  pour l’Afrique (CEA) et la Banque africaine de développement (BAD).

Aaron Akinocho