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mercredi, 25 mai 2016 18:53

Bye Bye El Niño ! bienvenue La Niña? Spécial

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« Les températures de surface de la mer baissent, entraînant la fin de l’un des phénomènes météorologiques El Niño les plus puissants jamais enregistrés. Ces températures sont redescendues à un niveau neutre alors que les eaux en dessous de la surface sont plus froides que la moyenne. » C’est par ces mots que le Bureau australien de la météorologie a annoncé la fin d’El Niño.

Durant la saison 2015/2016, ce phénomène qui provient d’un réchauffement cyclique de l’océan pacifique aura affecté la météorologie en Australie, en Inde, en Asie du sud-est, en Amérique latine et en Afrique. Dans cette dernière partie du monde, son impact défavorable sur l’agriculture aura été très grand. La partie méridionale du continent connaît actuellement un important déficit céréalier alors qu’un pays comme l’Afrique du sud, exportateur net de maïs, s’est retrouvé contraint à importer la céréale en raison de la sécheresse provoquée par El Niño.

La sécheresse a également affecté le Mozambique qui, lui, a perdu 11% de toutes les superficies ensemencées durant la campagne 2015/2016. Affecté, le Zimbabwe a été contraint de demander 1,5 milliard $ d’aide pour permettre à 1,5 million de personnes (soit 10% de la population) de surmonter l’insécurité alimentaire qu’a fait planer le phénomène. A l’est, l’Ethiopie a enregistré sa pire sécheresse, en trente ans, alors que le phénomène a affecté le niveau des pluies d’été qui constituent l’essentiel (entre 80 et 85%) de la pluviométrie du pays. C’est par l’eau, qu’El Niño a frappé le Kenya. Le pays qui a enregistré de grandes vagues de pluies en octobre, a vu le prix de la tomate sur son marché local progresser de 40%, en raison de l’apparition de la bactérie Wilt, qui a été favorisée par cette perturbation pluviométrique.

Alors que l’hémisphère sud peut désormais  exprimer son soulagement, les experts s’inquiètent désormais de la possible apparition d’un autre phénomène : La Niña. Tout à l’inverse d’El Niño, ce dernier est issu d’un refroidissement de l’océan pacifique. Le risque de sécheresse se déplace ainsi donc du sud vers la ceinture céréalière d’Amérique du nord.  Si les différents modèles climatiques ne s’accordent pas entre eux sur ce que sera l’intensité de ce nouveau phénomène, tous estiment cependant que le risque est grand que La Niña remplace El Niño.

Aaron Akinocho

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Lu 1630 fois Dernière modification le mercredi, 25 mai 2016 18:56