Le gouvernement égyptien vient d’annoncer la création de trois fermes modèles en Tanzanie, en Zambie et au Congo. Ces exploitations, d’une superficie de 600 hectares chacune, permettront à l’Egypte de renforcer sa coopération agricole avec  les pays d’Afrique subsaharienne qui pourront ainsi bénéficier de son expertise.

L’Egypte apportera l’expertise et les variétés de semences susceptibles de permettre aux exploitations d’enregistrer de meilleurs résultats tandis que les pays fourniront l’infrastructure, les ressources hydriques et la main d’œuvre agricole. Pour Maher El-Maghrabi qui dirige le département dédié au marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa) au ministère de l’agriculture de l’Egypte, cette collaboration peut s’avérer intéressante pour Le Caire. «Ces projets peuvent occuper un grand nombre de travailleurs égyptiens et offrent en plus la possibilité d’approvisionner le marché national moins cher grâce aux récoltes provenant de ces fermes», dit-il.

Le pays  mène actuellement des négociations avec le Kenya, l’Erythrée et l’Ethiopie pour étendre cette expérience chez eux. L’Egypte, dont les investissements directs en Afrique tournent autour de 7,9 milliards de $, veut également se lancer dans un grand projet consistant en l’exploitation d’un million d’hectares au Soudan.

Aaron Akinocho