(Agence Ecofin) - Le groupe marocain Alliances Développement Immobilier a publié mardi 1er septembre, un communiqué annonçant qu'il était parvenu à changer presque toutes les ORA de 2012 contre les nouvelles émises. Seulement 34000 titres n'ont pas pu être échangés, ce qui porte à 12 648 928, le nombre de titres de l'entreprise.
La victoire est triple pour ADI car, au-delà d'avoir réglé ce problème avec ses créanciers, les actionnaires majoritaires du groupe immobilier ont écarté le risque de voir une masse de personnes prendre une part considérable dans son capital.
La troisième victoire d'ADI découle de ce que les nouvelles ORA, même si elles gardent une valeur nominale de 100 dirhams, se voient désormais appliquées un taux de 5 % avec une prime de risque de 217 points de base, soit un taux d’intérêt effectif de 2,83 %, contre 4,27% précédemment.
Des analystes marocains estiment que les détenteurs de ces titres obligataires n'avaient pas d'autre choix que d'accepter le change. Un refus supposait recevoir des actions dont la valeur est largement en deçà de la valeur nominale actuelle. 40% de ces titres étant détenus par des Organisme Collectifs de Placement des valeurs Mobilières (OPCVM), ces derniers ont dû craindre de voir une part importante des actifs de leurs portefeuilles s'inscrire en baisse de valeur.
En plus de cela, la note d’information relative à l’émission de nouvelles ORA mentionne, parmi les actions qui seront prises en vue du redressement de l’entreprise, une augmentation de capital qui risque d’être difficile à suivre pour les détenteurs d’ORA personnes physiques. Cette actualité devrait être suivie de près dans des pays comme le Cameroun, où le groupe est sur des projets de constructions pour près de 100 milliards de FCFA (171 millions $).
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