Dans un entretien accordé à nos consœurs de Commodafrica, Djibril Diop, coordonnateur du réseau commercial de la Compagnie nationale d'assurance agricole du Sénégal (CNAAS), a indiqué que si les souscriptions aux polices de la CNAAS n’étaient que de 10 millions en 2009-2010, elles sont passées à 400 millions de francs Cfa, quatre ans plus tard.

S’étendant sur les facteurs qui ont permis cette progression, il a indiqué que la compagnie avait mis en œuvre une approche innovante basée sur une collaboration avec les techniciens du monde agricole. «On a procédé à des sorties duales : lorsque l'assureur va voir l'éleveur ou l'agriculteur, il est accompagné d'un technicien. Le technicien parle vaccins, alimentation, soins, etc. aux éleveurs qui, de ce fait, sont plus réceptifs au discours sur l'intérêt de s'assurer. L'éleveur voit son intérêt car il a un coaching médical mais aussi organisationnel, de mise en bancarisation. Donc tout ceci constitue autant d'opportunités que l'éleveur ou l'agriculteur va saisir. Il y a une capacitation au départ et il est plus sensible à l'assurance.» explique-t-il.

En outre, l’implication de l’Etat aux côtés de cette compagnie semi-publique a été un autre déterminant de l’attrait de la CNAAS. En effet, le gouvernement participe au coût de la prime d’assurance à hauteur de 50%.

Fort des progrès enregistrés, la compagnie envisage aujourd’hui de doubler sa capitalisation qu’elle veut porter à 3 milliards de francs Cfa.

Aaron Akinocho