(Agence Ecofin) - Selon les données compilées par Bloomberg et International Rivers, la Chine multiplie les projets hydroélectriques en Afrique, en Zambie, au Gabon, au Ghana, en République démocratique du Congo (RDC), et ailleurs sur le continent…
Lorsqu'il sera achevé en 2013, Gibe III sur le fleuve Omo en Éthiopie (photo), un projet de 2,2 milliards $, sera le plus haut barrage d'Afrique.
Quelques 1000 kilomètres au nord, le Soudan se prépare à construire le barrage Kajbar sur le Nil poiur 705 millions $.
Au Ghana, le projet Bui sur la Black Volta River (729 millions $) sera achevé en 2013 et augmentera la capacité hydroélectrique du Ghana d’un tiers.
Tous ces mégaprojets ont en commun l'argent des banques chinoises avec le soutien du gouvernement de Pékin et le savoir-faire chinois de sociétés comme Sinohydro Corporation ou Dongfang Electric Corporation.
Les entreprises chinoises sont également devenues les principaux investisseurs dans l'énergie solaire en Afrique : lampadaires solaires, écoles et d'hôpitaux s’équipent peu à peu de panneaux photovoltaïques chinois. « Les acteurs traditionnels - les Allemands, les Français, les Espagnols - ne sont pas en mesure de les concurrencer sur les prix. » explique Martyn Davies, PDG Frontier Consulting, de Johannesburg.
Pour mémoire, l’Afrique subsaharienne, avec quelque 800 millions d'habitants, dispose d’environ la même quantité d'énergie que l'Espagne, avec une population 46 millions, selon la Banque mondiale. Le gap à combler est immense. Les investissements chinois, si impressionnants soient-ils, constituent une petite partie, certes bienvenue, de la solution au déficit énergétique du continent.