(Agence Ecofin) - « J’ai passé ma vie à défendre des causes. … Je souhaiterais maintenant me mettre au service d’une nouvelle action collective.» C’est ainsi que Jean-Louis Borloo (photo) qui s’était engagé avec sa fondation Energie pour l’Afrique à œuvrer pour l’électrification du continent, a annoncé la fin de sa mission qui, selon lui, est arrivée à bon port.
La personnalité politique avait pour objectif de lever 4 milliards € par an sur 15 ans, afin d’accélérer l’accès à l’électricité des 600 millions d’Africains vivant encore dans le noir. Un "plan Marshall de l’énergie" qu’il a défendu pendant les deux ans qu’a duré son engagement pour l’Afrique auprès de l’ensemble des chefs d’Etats.
Pour Jean-Louis Borloo, le lancement de l’AREI (Africa Renewable Energy Initiative) marque la fin de son rôle dans l’atteinte de cet objectif. « J’ai lancé l’idée et assuré la coordination du projet. Ce sont maintenant aux Africains avec tous leurs partenaires associés à ce projet de conduire les opérations. C’est désormais l’AREI, lancé en 2015, au sommet de l’Union africaine, sur la proposition du président Macky Sall, qui sera l’instrument de ce vaste programme.», a-t-il déclaré au Figaro.
Un auto-satisfecit contesté puisque certains membres de l’AREI démentent le lien entre l’initiative et le projet porté par l’ex-ministre français. « Jean-Louis Borloo n’a jamais été impliqué dans l’AREI, il n’a jamais travaillé dessus, ni de près ni de loin. Nous avons bien eu des conversations avec lui, mais son initiative était différente.», a confié à Jeune Afrique, Youba Sokona, le responsable de l’unité d’étude des projets de l’AREI.
Gwladys Johnson