(Agence Ecofin) - La construction du barrage hydroélectrique de Batoka ne coûtera plus 2,5 milliards $ mais 5 milliards $. « Il ressort de l’étude de faisabilité,, que nous sommes en train de réaliser, que nous avons à présent besoin d’au moins 4,5 milliards $ mais la volonté pour rassembler ce financement est plus forte que jamais.», a affirmé Munyaradzi Munodawafa, le directeur exécutif de la Zambezi River Authority (ZRA), la compagnie binationale en charge de la gestion du fleuve Zambèze. 23 ans après sa conception, la centrale hydroélectrique qui devrait entrer en service en 2001, voit donc son coût de mise en place doubler.
Avec ses 2 400 MW de capacité, l’infrastructure partagée par la Zambie et le Zimbabwe, devrait permettre aux deux pays de satisfaire convenablement leurs besoins énergétiques. Cependant, la mobilisation des fonds, qui est à l’origine du retard observé jusque-là, ne garantit pas à elle seule la construction du barrage. Ce dernier dépend également du niveau des réserves d’eau du fleuve Zambèze sur lequel il sera établi.
En effet, la faible pluviométrie observée dans la région a déjà porté atteinte à la production d’énergie par le barrage de Kariba, une autre infrastructure partagée par les deux pays. Cette centrale a récemment vu sa capacité passer des 750 MW initiaux à 285 MW en raison de la diminution des réserves d’eau.
Le barrage de Batoka sera mis en place dans le cadre d’un partenariat public-privé impliquant les deux Etats et des entités privées qui seront en charge de la construction. La poursuite du processus est aujourd’hui assujettie à la finition des études de faisabilité et des études d’impact environnemental qui ont démarré en 2014 et devraient se poursuivre jusqu’en juillet prochain. Elles ont été financées par la Banque mondiale et ont un coût de 4,9 millions $.
Gwladys Johnson