(Agence Ecofin) - Le gouvernement tchadien a annoncé, le 27 octobre, avoir décidé de renouveler les permis d'exploration qu’il avait retiré à la compagnie pétrolière publique chinoise CNPC suite à des pollutions répétées dans le cadre d’un accord prévoyant des compensations.
«Le Tchad s'engage à renouveler à la CNPC les permis retirés et s'engage également à retirer sa plainte contre la CNPC et ses dirigeants», a déclaré le ministre du Pétrole, Djerassem Le Bemadjiel (photo). « En retour, la CNPC s'engage à payer un dommage de 400 millions de dollars au Tchad, à (lui) donner 10% de sa production actuelle et partagera les nouveaux permis non (encore) exploités à hauteur de 25% », a ajouté le ministre. La société chinoise s'est également engagée à réparer les zones polluées dans la région de Mayo-Kebbi, dans le sud-ouest du pays, selon les termes de l’accord.
Le Tchad avait suspendu en mai tous les travaux d'exploration de la CNPC pour des violations répétées de la législation environnementale et réclamé à la compagnie chinoise de payer une amende de 1,2 milliard de dollars pour le préjudice subi.
Plusieurs dizaines de sites ont subi des déversements nocifs à l'environnement, avait alors indiqué le ministre du Pétrole, en accusant la compagnie d'avoir recours systématiquement à ces pratiques inacceptables.
Le Tchad a commencé à exploiter ses gisements pétroliers en 2003. Selon des sources officielles, la production était de l'ordre de 100 000 barils par jour en 2013.
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