Vivo Energy Côte d'Ivoire recule sur la BRVM, malgré l'annonce d'un dividende généreux
(Agence Ecofin) - L'action Vivo Energy Côte d'Ivoire qui est cotée sur la BRVM, a terminé la journée du 27 mai 2015 sur une baisse de 3,5%, certes dans un volume d'échange extrêmement modeste (13 titres échangés seulement), alors même qu'elle a annoncé la veille une proposition de dividende presque au double de celui offert lors de l'exercice 2013 précédent.
L'année 2014 s'est en effet achevée sur un très léger recul de son bénéfice net qui aura été de 2,9 milliards de FCFA, contre 3 milliards de FCFA en 2013. Ajouté au report à nouveau de l'exercice précédent (2,5 milliards de FCFA), l'entreprise se proposé de distribuer cette année 1,6 milliard de FCFA (contre 900 millions de FCFA en 2013) et de procéder à un nouveau report de bénéfice de l'ordre de 3,8 milliards de FCFA.
Avec seulement 13 titres échangés pour un montant total de 719 000 FCFA, il est difficile d'y voir un impact grave lié l'annonce des résultats annuels de cette entreprise spécialisée dans la distribution de produits pétrolier. Sur un plan purement opérationnel, Vivo Energy a dégagé une valeur ajoutée (7,9 milliards de FCFA) en 2014, supérieure à celle de 2013 (7,1 milliards de FCFA).
L'arbitrage entre les deux exercices s'est effectué sur les charges de personnel qui, en 2014, ont progressé. L'entreprise n'a pas commenté ses résultats, mais sur la base de sa communication financière, il ressort que ses fondamentaux n'ont pas beaucoup varié d'une période à l'autre, et plus encore, sa politique des dividendes s'est nettement améliorée sur les trois dernières années.
Elle présente cependant un besoin en fonds d'exploitation (BFE) qui s'est situé à 10 milliards de FCFA en 2014, peut-être en raison de la hausse de sa dette d'exploitation d'un exercice à l'autre. Aussi, même si son chiffre d'affaires a connu une progression de 21% entre 2013 et 2014, les investisseurs vont sûrement bien analyser les conditions de cette progression et s'assurer qu'il s'agit d'une transformation structurelle et durable du marché et non pas le résultat d'une situation exceptionnelle en rapport aux grands projets qui ont actuellement cours en Côte d'Ivoire.
Idriss Linge
