(Agence Ecofin) - La Société Anonyme Marocaine de l'Industrie du Raffinage (SAMIR) a annoncé au terme de son assemblée générale qui s'est tenue le 19 mars 2015, avoir démarré des négociations avec un fond d’investissement international dont l'identité n'a pas été révélé, pour un éventuel renforcement de ses fonds propres.
Cette mesure fait partie d'une série d'autres, prises et mises en place afin de permettre à la SAMIR, de « continuer d'honorer au mieux ses engagements vis-à-vis de ses partenaires et continuer à assurer l’approvisionnement du marché de manière fiable », a-t-elle fait savoir. Elle a ainsi mandaté une banque d’affaires pour étudier les différentes options de financement envisageables (intégrant la participation de l’actionnaire majoritaire) pour le renforcement du haut de bilan et le rétablissement des équilibres financiers.
Le groupe a aussi indiqué être en négociations avancées pour l’extension du plafond des facilités de financement à l’export dans un contexte marqué par l'entrée en vigueur de deux lignes internationales de financement de pétrole brut pour 600 millions $. Une fois encore les dirigeants de la SAMIR optent pour la redéfinition de leur modèle d'affaire, et proposeront un plan de financement au prochain Conseil d’Administration pour sa réalisation au cours du 2ème semestre 2015.
En attendant de voir qui sera le fonds d'investissement international annoncé par le groupe marocain, les investisseurs sont assez prudents et, sur la Bourse de Casablanca où il est coté avec 27,2% de flottant en bourse, son actions a perdu 2,46% mercredi 25 mars 2015. Elle cumule désormais une perte de 46,3% sur une période d'un an écoulé.
A l'observation, cette contreperformance boursière devrait se poursuivre, malgré la présence dans le capital de la SAMIR, de son actionnaire de référence, qu'est Corral Petroleum Holding, et malgré son positionnement stratégique sur les marchés du Maghreb et de l'Afrique. Pour l'exercice 2014, elle a terminé sur une performance peu encourageante. Son résultat net a fortement baissé pour s’établir à -3,42 milliards de dirhams et ce résultat négatif sera inscrit au report à nouveau, qui vient s'ajouter à son endettement opérationnel.
Les dirigeants de l'entreprise restent toutefois optimistes. Ainsi, la signature de contrats commerciaux avec la quasi-totalité des distributeurs « sur la base d’un partenariat gagnant-gagnant », a permis à la société de conforter ses parts de marché. Ils notent aussi, la croissance des activités de distribution et logistique dont les performances auraient dépassé les objectifs. Et surtout, la réalisation avec succès de l’arrêt de maintenance quinquennal et réglementaire du complexe de l’Hydrocraker qui permettra d’entamer un nouveau cycle de production avec une meilleure efficience opérationnelle.
Idriss Linge