(Agence Ecofin) - L’implication des compagnies locales dans le secteur pétrolier commence à prendre la couleur d’une politique nationale, près de cinq ans après que la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC), compagnie publique, eut imposé la co-entreprise aux pétro-gaziers internationaux qui se ruent sur le potentiel d’hydrocarbures du pays.
L’exploitation et le négoce du pétrole nigérian, découvert en 1956, sont dominés par les géants pétro-gaziers de production, dont Royal Dutch Shell, qui commencent à perdre un peu de leur suprématie sur le potentiel nigérian, surtout dans le Delta du Niger.
Selon RFI, la NNPC qui dispose de la moitié du pétrole nigérian, aux côtés des majors étrangers, vient de confier la commercialisation de son pétrole à une trentaine de «petites sociétés nigérianes ». Dans sa démarche, elle aurait écarté les géants suisses du négoce Glencore, Vitol ou Trafigura, le Chinois Unipec et même des pays voisins de l’Afrique de l’Ouest.
Le Nigeria, classé dans le peloton de tête des pays producteurs de pétrole en Afrique et dans le monde, dispose, paradoxalement, de peu d’infrastructures de raffinage pour le bonny light, le brut nigérian dont le raffinage est indiqué facile.
Ce renouveau s’opère dans un contexte d’actes fréquents de siphonage de brut, sur les oléoducs, qui représentent pour les compagnies pétrolières des pertes estimées à environ 6 milliards $ par an.
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