(Agence Ecofin) - « Tant que les milieux naturels sont gratuits, on continuera de les exploiter. Nous devrions exiger des entreprises qu’elles provisionnent les sommes voulues pour maintenir et restaurer, le cas échéant, les écosystèmes qu’elles auraient dégradés. », a déclaré l’économiste Jacques Weber.
Le souci est partagé par l’Institut océanographique et son directeur général, Robert Calcagno : « Les grands fonds marins représentent 60% de la surface de notre planète. Ils sont naturellement l’objet de convoitises: exploitations de pétrole, de minerais rares… Les industriels se tournent vers les fonds marins depuis que les technologies rendent leur exploitation possible. »
L’Institut cherche un compromis entre ceux qui veulent sanctuariser les fonds marins et ceux qui veulent les exploiter sans retenue ni précautions. C’est dans cette optique que Jacques Weber propose une « fiscalité écologique » et qu’il milite pour que la France prenne des mesures exemplaires dans sa zone propre économique et qu’elle ouvre ainsi le chemin à une approche plus responsable de l’exploitation des ressources naturelles.