(Agence Ecofin) - Un grand doute plane sur la réunion de l’Assemblée générale de Galsi qui devra prendre la décision ultime sur les 3 milliards d’euros que nécessite la réalisation du projet de gazoduc algéro-italien. L’actionnaire algérien Sonatrach n’écarte pas le report de ces assises capitales.
« Les actionnaires de Galsi n'ont pas décidé de l'annuler, au contraire ils considèrent que c'est un projet qui a de l'avenir », a expliqué Abdelhamid Zerguine, PDG de Sonatrach actionnaire de Galsi. Cependant, M. Zerguine relève que lorsqu’un « projet n'a pas de rentabilité économique, il n'est pas mis définitivement de côté mais l'échéance de sa réalisation sera reportée ». En décembre dernier, le patron de la Sonatrach indiquait que la société algérienne ne doit investir que lorsque ses investissements sont garantis et protégés. « Il faut que ceux qui enlèvent le gaz investissent avec nous et assurent un amortissement raisonnable de nos installations sur le long terme», avait précisé M. Zerguine. Ce qui vient rendre hypothétique ce projet, à deux semaines de la réunion de l’Assemblée générale de Galsi prévue au 30 mai.
Les craintes et propos de Sonatrach sonnent comme l’« épitaphe » de cet ambitieux projet qui doit relier Hassi R’mel en Algérie et Cagliari en Italie, a noté vendredi le site maghrebémergent.com.
Galsi a été créée le 29 janvier 2003 entre Sonatrach (36%) et des partenaires européens essentiellement italiens Edison Gas (18%), Enelpower (13,5%), EOS Energia (9%), SFIRS Spa (5%), Progemisa Spa (5%) et Wintershall (13,5 %).