(Agence Ecofin) - Hela Cheikhrouhou (photo), la ministre tunisienne en charge de l’énergie, a révélé que la production d’or noir de son pays est passée de 80 000 barils par jour en 2010 à 40 000 barils par jour en 2016. Le nombre de permis d’exploration pétrolière est actuellement de 26 contre 52 six ans plus tôt.
Pour la dirigeante, cette situation est l’une des conséquences de l’ambigüité juridique autour de l’encadrement du secteur. « La constitution tunisienne n’explique pas clairement les spécificités sur la base desquelles ces permis sont octroyés », a-t-elle expliqué à l’agence de presse tunisienne TAP. Elle a à ce propos indiqué que les compagnies d’exploration attendent l’adoption d’une loi qui définit clairement les mécanismes d’octroi des permis de prospection de pétrole avant la fin de l’année 2016.
Par ailleurs, Mme Cheikhrouhou a attribué la chute du rendement aux mouvements sociaux qui empêchent la continuité de la production sur certaines concessions à travers le pays. C’est le cas par exemple des gisements de Kerkennah dont l’exploitation a été interrompue pendant 8 mois en raison de mouvements sociaux. L’affaire a connu son épilogue la semaine dernière grâce à la médiation des autorités de Tunis.
Cependant, même si les experts tablent sur une reprise de la production de gaz naturel grâce à l’entrée en production du champ Astdrubal, il plane un nouveau risque de baisse de la production. Cela devrait, explique la responsable, « obliger la Tunisie à augmenter les quantités exportées, notamment de l’Algérie, ou à construire des stations de production de gaz liquéfié ».
Olivier de Souza