(Agence Ecofin) - L’Arabie Saoudite mettra en place, à partir du 11 juillet prochain, une interdiction temporaire sur les importations de fraises en provenance de l’Egypte, en raison de la détection de résidus de pesticides. C’est ce qu’a indiqué, à Reuters, Abdel Hamid al-Demerdash, numéro un du Conseil des exportations agricoles (AEC) qui ne précise toutefois ni le taux de résidus de pesticides mesuré, ni les compagnies productrices et exportatrices en cause.
« L’Egypte ne sera pas confrontée à de lourdes pertes liées à l’interdiction puisque la période des exportations de fraises s’est achevée le 10 avril dernier », ajoute-t-il.
Cette restriction temporaire est la dernière en date qui pèse sur les fruits et légumes égyptiens. En mai dernier, les Emirats Arabes Unis et le Soudan avaient respectivement interdit les importations de piments, de produits agricoles et d’origine animale, en provenance du pays.
Plus globalement, ces barrières commerciales risquent de plomber les perspectives de croissance des exportations de fruits et légumes pour cette année.
En effet, le secteur qui a généré 2,2 milliards $ l’année dernière, table sur une croissance de 15% de cette recette durant l’année en cours sur la base d’un faible taux de change de la livre égyptienne qui permet de faire baisser le prix des produits égyptiens sur le marché et leur permet de gagner en compétitivité.
« J’espère que la crise des exportations agricoles vers les pays arabes sera résolue avant le début de la prochaine période des exportations à la mi-novembre », a confié le responsable.
Pour rappel, le secteur des fraises représente 5 à 10% des exportations agricoles de l’Egypte. Le pays des pharaons expédie annuellement 1,2 million de tonnes de produits agricoles vers les pays arabes.
Espoir Olodo
Bruxelles, Belgique - Paying More for a Sustainable Cocoa.