(Agence Ecofin) - Le président zimbabwéen Robert Mugabe vient de signer la nouvelle loi interdisant les licenciements massifs sans compensation, autorisés depuis le mois dernier par la Cour suprême.
Selon les syndicats, quelque 30 000 emplois au moins ont été supprimés depuis que la Cour Suprême a rendu, fin juillet, un arrêt autorisant les entreprises publiques et privées, ainsi que les administrations, à renvoyer des salariés, à condition de leur donner un préavis de trois mois.
Plusieurs entreprises qui se débattent dans de graves difficultés financières en ont profité pour alléger leurs effectifs. Il s’agit, entre autres, de la radio-télévision nationale Zimbabwe Broadcasting Corporation, qui a licencié 300 personnes, ou encore l'opérateur téléphonique Econet.
La municipalité de la capitale Harare avait, elle, licencié 3000 employés pour alléger sa masse salariale.
Le Zimbabwe a sombré depuis le début des années 2000 dans une grave crise économique consécutive à une réforme agraire marquée par l’expropriation des fermiers blancs et à l’adoption de lois d’indigénisation stipulant que la majorité des parts des entreprises soient détenues par des Zimbabwéens noirs.
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