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Mozambique: l’UE doute de la transparence des élections présidentielle et législatives

  • Date de création: 27 octobre 2014 07:13

(Agence Ecofin) - La chef de délégation des observateurs de l’Union européenne au Mozambique, Judith Sargentini, a estimé que le retard qu’accuse la publication de résultats des élections présidentielle et législatives tenues le 15 octobre «ne constitue pas un signe de transparence».

« Les élections ont eu lieu, il y a une semaine, et il y a encore des régions où la centralisation des résultats n’a pas encore été faite, alors que cela devait avoir lieu vingt-quatre heures après les élections. Plus cela prend de temps et plus la situation n’est pas claire. Ce n’est pas un signe de transparence si, une semaine après les élections, le dépouillement des résultats n’est toujours pas terminé par endroits», a déclaré Mme Sagentini. Elle a également précisé que les observateurs de  l’Union européenne se sont vus refuser à plusieurs reprises l’entrée de bureaux électoraux et, de ce fait, n’ont donc pas pu assister au dépouillement des votes.

Les résultats auraient dû être annoncés en fin de semaine dernière. La commission électorale a admis avoir dépassé le délai de cinq jours prévus pour publier les résultats par province.

Elle indique que le décompte électoral dans quatre des onze provinces n’est pas encore terminé, mais les résultats définitifs «seront prêts le 30 octobre».

Filipe Nyusi, le e candidat du Frelimo, le parti au pouvoir depuis l’indépendance en 1975, est donné vainqueur haut la main. Selon les résultats préliminaires, il remporterait environ 60 % des voix. Néanmoins, le principal parti d’opposition, la Renamo, dénonce des cas de fraude. La Renamo assure que les élections «n'ont pas été honnêtes», mais l’ancienne guérilla, qui a signé un accord de paix avec le gouvernement juste avant les élections, a promis de ne pas recourir à la violence.

Ancienne guérilla antimarxiste qui était proche de l’apartheid sud-africain, la Renamo est devenue le principal parti de l'opposition après la fin de la guerre civile, en 1992.

Cette formation, qui a perdu du terrain à chaque élection (de 47% des voix en 1999 à 16% en 2009) avait repris les armes depuis que son chef historique Afonso Dhlakama s'était caché dans la brousse en 2012, afin de réclamer un meilleur partage du «pouvoir».

  

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