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RD Congo: le président poursuit son éventuel successeur Moïse Katumbi pour «fraude douanière»

  • Date de création: 25 juin 2015 17:01

(Agence Ecofin) - Le président congolais Joseph Kabila a déposé, le 24 juin, une plainte pour «corruption» et «fraude douanière» contre cinq personnalités politiques, dont son éventuel principal adversaire lors de la présidentielle de 2016, Moïse Katumbi, et une quinzaine d’autres personnes.

Le document a été remis au Parquet général par Luzolo Bambi,  le conseiller spécial du président la République pour la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption, le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Au total, quatre gouverneurs de province, un ancien conseiller du président et une quinzaine d'autres personnes, dont d'anciens hauts fonctionnaires, sont visés par cette plainte.

Le richissime gouverneur de la province minière de Katanga Moïse Katumbi, à qui on prête des ambitions présidentielles en 2016, est accusé de «fraude douanière». Les trois autres gouverneurs sont quant à eux accusés de «corruption».

L'ancien directeur de cabinet du président, Gustave Beya Siku, récemment remercié par Joseph Kabila, est quant à lui soupçonné d’avoir «empoché des pots de vin en échange de marchés liés à l'arrivée du câble de télécommunication transatlantique».

Selon les observateurs, la plainte déposée par Joseph Kabila vise notamment à barrer la route à une éventuelle candidature de Moïse Katumbi à la  magistrature suprême.  

M. Katumbi n’a pas annoncé officiellement sa candidature à la prochaine présidentielle, mais il a exprimé implicitement plusieurs fois son opposition à un troisième mandat de M. Kabila.

Dans ce cadre, le promoteur du club de football TP Mazembe a  utilisé fin décembre dernier une image empruntée à l'univers du  ballon rond en déclarant «deux penalties acceptés, mais un troisième qui pourrait inciter le public à descendre sur le terrain». Ces propos ont été perçus comme une mise en garde à l'égard de Joseph Kabila, qui aura finalement attendu six mois pour lancer une contre-offensive.

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