(Agence Ecofin) - Le roi Mohammed VI enchaîne les consignes pour l’amélioration des performances économiques du pays, l’intensification de la croissance et le renforcement du capital immatériel du pays, avec une mention spéciale exprimée dans son dernier discours pour la correction des disparités sociales.
La fête nationale du 20 août a été l’occasion pour le souverain marocain de plaider pour la redistribution équitable des fruits de la croissance. Le roi a clairement exprimé son rejet d’un « Maroc à deux vitesses », où les riches s’enrichissent davantage et les pauvres restent exclus de la dynamique de développement. Tout en évitant l’autosatisfaction béate, le souverain marocain a insisté sur les progrès réalisés pendant les 15 dernières années en matière économique et sociale. Et comme dans son précédent discours, Mohammed VI a insisté sur le capital immatériel du pays.
Cet indicateur reste exclu des paramètres habituellement utilisés pour mesurer les performances économiques et sociales des pays, en particulier le PIB. Toutefois, les calculs opérés par la Banque mondiale en incluant le capital humain dans les actifs d’un pays pour mesurer la richesse d’une nation, ont placé le Maroc en bonne position en la matière.
Mohammed VI a aussi insisté sur la « transformation profonde » des structures de l’économie marocaine au cours de la dernière décennie. La grande diversification des secteurs productifs a permis de maintenir un taux de croissance constant et de préserver les grands équilibres en dépit de la crise économique mondiale.
Les ressorts de la résilience économique et sociale du Maroc sont toutefois à rechercher dans les acquis engrangés par la politique de modernisation du pays menée depuis 1999. Les grands axes de la politique suivie par le roi se retrouvent notamment dans les réformes politiques et l’amélioration de la gouvernance. En matière économique, les grands chantiers d’infrastructures ont permis l’émergence d’ouvrages d’envergure. Le méga port de Tanger-Med, le maillage autoroutier, le développement de l’énergie éolienne et solaire, etc. en sont les réalisations les plus visibles.
Aux côtés de ces acquis palpables, on observe des améliorations tangibles à inscrire dans le domaine du capital immatériel. La lutte contre la pauvreté, les droits des femmes et le dynamisme de la société civile, l’ouverture sur les technologies de l’information qui fait du Maroc l’un des pays les plus connectés de la région MENA, ainsi que la gestion avisée du champ religieux, favorisant un islam modéré et tolérant, sont aujourd’hui, selon le chef de l’Etat, les indicateurs patents de la dynamique à l’œuvre dans l’économie et la société au Maroc.
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