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Le FMI retarde un prêt au Mali en raison de l’achat controversé d'un avion présidentiel

  • Date de création: 20 mai 2014 14:12

(Agence Ecofin) - Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé, le 19 mai, le retardement du versement d’un nouveau prêt au Mali en raison de l’achat d'un nouvel avion présidentiel par Bamako en pleine crise économique. «Nous sommes préoccupés par la pertinence de récentes décisions telles que l'achat d'un avion présidentiel d'une valeur de 40 millions de dollars», a déclaré à l'AFP un porte-parole du FMI, assurant que cette transaction révélait des «faiblesses» dans la gestion des finances publiques. « Le fait d'obtenir des informations satisfaisantes sur ces transactions va prendre du temps», a ajouté le porte-parole, précisant que «le déblocage du prochain prêt serait, en conséquence, retardé».

La décision des autorités maliennes de se doter d'un nouvel avion présidentiel a également fait polémique à Bamako, à l'heure où le pays reste sur le pied de guerre et sous perfusion de la communauté internationale.

Le FMI n'a par ailleurs pas pu exclure que les prêts qu'il a accordés au pays aient, en partie, servi à financer l'acquisition de l'avion présidentiel. Le porte-parole de l'institution s’est contenté de  dire dans ce cadre que cet achat avait été «principalement» financé par un prêt d'une banque malienne, dont il n'a pas révélé le nom.

Le FMI finance dans le pays un programme de facilité de crédit de 46 millions de dollars destiné à combler les besoins de financement du pays et lutter contre la pauvreté. Lancé en décembre dernier avec un premier décaissement de 9,2 millions, le programme prévoit des missions de contrôle régulières, pour que le FMI puisse s’assurer que les engagements pris par Bamako soient respectés, notamment en matière de bonne gouvernance.  

Dans le cadre de ce plan d'aide, les équipes du FMI devaient initialement se rendre sur place en juin pour mener un audit des comptes du pays et donner leur feu vert au versement d'une nouvelle tranche d'aide.

Interrogé début mai par les députés maliens, le Premier ministre Moussa Mara avait défendu l'achat d'un nouvel avion présidentiel en estimant que l'ancien modèle était techniquement défaillant.

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