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Le gouvernement camerounais explique les freins à la sortie de crise dans les régions anglophones

  • Date de création: 17 janvier 2017 12:01

(Agence Ecofin) - Ghogomu Paul Mingo, directeur du cabinet du Premier ministre et par ailleurs président du Comité interministériel ad hoc chargé d’examiner et de proposer des solutions aux préoccupations soulevées par les syndicats des enseignants anglophones depuis octobre 2016, a commis un communiqué, le 16 janvier 2017, qui explique les freins à la sortie de crise dans les régions en crise.

Ghogomu Paul Mingo relate que les travaux de la deuxième session ordinaire du Comité qu'il coiffe, se sont tenus à Bamenda les 12 et 14 janvier 2017. « Toutefois, en dépit de l’analyse méthodique, rigoureuse et exhaustive de l’ensemble des points inscrits à l’ordre du jour, sur proposition des syndicalistes, le communiqué consacrant la levée du mot d’ordre de grève n’a pas été signé, malgré l’insistance des parents d’élèves et des promoteurs d’établissements qui, lors des travaux, ont fortement appelé à la reprise des cours », écrit le directeur du cabinet du PM. Il ajoute que, cette situation hautement préjudiciable est le fait de certains syndicalistes intransigeants.

« En effet, selon le président du comité ad hoc, les syndicats ont sollicité la libération inconditionnelle de tous les gens interpellés au cours des derniers évènements dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, et ont exprimé leur option pour une fédération à deux Etats, dans la gestions des affaires publiques. Le président du Comité rappelle que, s’agissant de la fédération, le président de la République a souligné, dans son message à la Nation, le 31 décembre 2016, que la forme de l’Etat était non négociable ».

Ghogomu Paul Mingo rappelle que le gouvernement a déjà tenu compte de plusieurs revendications formulées par les syndicats du système éducatif camerounais. Il est loisible, selon lui, de le constater à travers les décisions des fermes relatives au recrutement spécial, imminent, de 1000 enseignants bilingues (mathématiques, sciences, technologies, french), l’intégration prochaine de la première vague des instituteurs contractuels du cycle primaire et des professeurs contractuels du cycle secondaire, une dotation additionnelle de deux milliards de FCFA en guise de subventions pour l’année scolaire 2016-2017, etc.

Le directeur du cabinet du PM martèle que le gouvernement demande aux syndicalistes de lever le mot d’ordre de grève et affirme que l’Etat assurera avec efficacité la sécurité de la jeunesse scolaire.

Pour mémoire, c’est depuis octobre 2016 que les enseignants et avocats anglophones sont en grève. Ils s’estiment marginalisés par la majorité francophone. Les cours sont arrêtés dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Les procès dans les tribunaux n'ont plus lieu.

Sylvain Andzongo

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