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RD Congo: le président du Sénat s’oppose à toute modification de la Constitution

  • Date de création: 16 septembre 2014 09:31

(Agence Ecofin) - Le président du sénat de la République démocratique du Congo, Léon Kengo wa Dondo, s’est dit, le 15 septembre, opposé à un «changement de constitution» qui permettrait au président Joseph Kabila de briguer un troisième mandat.

 «Il ne faut pas tirer prétexte de la révision constitutionnelle pour aboutir à un changement de constitution: cela n'est pas prévu par la Constitution en vigueur», a-t-il déclaré  dans son discours de rentrée parlementaire.

M. Kengo fait ainsi  référence à un projet de loi de révision constitutionnelle annoncé par le gouvernement, et qui figure à l'ordre du jour de la nouvelle session parlementaire. Ce projet est destiné à réformer le mode d'élection des députés des assemblées provinciales, mais l'opposition y voit une manœuvre pour modifier plus en profondeur la Constitution de manière à permettre au président congolais Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, de se maintenir à son poste au-delà de 2016.

La question d'un troisième mandat du président Joseph Kabila divise même la majorité présidentielle. Un amendement de la Constitution devant permettre à M. Kabila de se représenter est, en effet, contesté par le Mouvement social pour le renouveau (MSR), deuxième force de la majorité. Le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD, parti de M. Kabila) milite pour un troisième mandat de Joseph Kabila.

Rappelant que la Constitution du 18 février 2006 était le fruit des accords de paix conclus trois ans plus tôt à Sun City (Afrique du Sud) pour mettre un terme à la deuxième guerre du Congo (1998-2003), M. Kengo a indiqué que toute modification de la constitue risque de menacer la cohésion nationale. «Comment peut-on prendre le risque d'altérer ce compromis politique sans menacer la cohésion nationale et la paix sociale ?», s'est-il interrogé.

Kengo a, par ailleurs, invité la classe politique à «la culture de la paix et de la réconciliation» et à «l'esprit de tolérance et d'alternance», afin de «se concentrer enfin sur les vrais problèmes du peuple: pauvreté, chômage, éducation, santé infrastructures, environnement».

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