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Madagascar : l’heure du bilan pour la réforme foncière

  • Date de création: 14 décembre 2016 16:19

(Agence Ecofin) - Menée par le gouvernement malgache de 2005 à 2015 dans le but de sécuriser les droits fonciers essentiellement coutumiers des populations, la réforme foncière de la Grande Ile aura permis d’obtenir des résultats. Ce bilan fait l’objet de deux études que viennent de publier des chercheurs.

« En 2005, il y a deux innovations, et l'idée est de se rapprocher des besoins en sécurisation de la population. C'est d'abord de décentraliser : l'Etat partage le pouvoir avec les communes, pour aider à enregistrer les droits. La deuxième idée, c'est que sur une terre qui n'est pas titrée, quelqu'un qui a hérité d'une terre ou qui travaille sa terre soit reconnu comme propriétaire sous réserve que les voisins, les personnes respectables du village et les autorités locales soient d'accord », explique à RFI Perrine Burnod, chercheuse au Cirad, affiliée à l'Observatoire du foncier à Madagascar.

Une approche pragmatique qui a permis à de nombreux propriétaires de faire reconnaitre leurs droits fonciers. Des propriétaires au profilage majoritairement féminin. « On remarque tout d'abord que ce sont des femmes qui certifient plus leurs terres que les hommes. Ensuite, on remarque que les moins aisés certifient les parcelles autant que les ménages riches. Ensuite, concernant l'origine, les migrants certifient plus que les autochtones », détaille Heriniaina Rakotomalala, responsable des études et de la capitalisation du foncier à l'Observatoire du foncier.

De nombreux rapports ont régulièrement indexé Madagascar comme l’un des pays africains qui bradent les plus leurs terres agricoles aux investisseurs étrangers.

Souha Touré

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