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Rd Congo : les journalistes et le corps judiciaire établissent le dialogue

  • Date de création: 14 juillet 2014 18:15

(Agence Ecofin) - Il y avait d’un côté les journalistes et, de l’autre, les magistrats, les greffiers et des Officiers de police judiciaire (Opj). Le corps judiciaire et le corps de la presse de Rd Congo étaient ainsi réunis autour d’une table pour jeter les bases d’une saine collaboration. C’était le temps d’un atelier que vient d’organiser l'Ong Justice et Démocratie.

L’accès aux informations judiciaires était au centre des échanges, selon l’Agence d'Information d'Afrique Centrale : « Nous ne refusons pas aux journalistes de couvrir des évènements au niveau du parquet, mais nous sommes tenus de respecter la loi, surtout pour des dossiers qui sont encore en instruction. La livraison d'une telle information aux médias peut permettre à l'accusé d'effacer les pistes de l'enquête », explique un magistrat. Un journaliste répond : « Parfois, nous ne violons pas ces lois, mais nous recevons des intimidations de la part des certains responsables au niveau des parquets et même dans des audiences réputées publiques. »

Les journalistes crient le malaise qu’ils ont à couvrir l’information judiciaire. De leur côté, les membres du personnel judiciaire soulèvent les contraintes légales. Au finish, les magistrats, les greffiers et les officiers de police judiciaire sont inaccessibles, car il n’existe pas au sein des parquets un cadre de communication avec la presse. Les journalistes congolais finissent par craindre même de traiter les affaires pendantes devant les tribunaux. Parfois à cause de leur non-maîtrise du fonctionnement de la justice. L’ignorance des magistrats conduit aux arrestations injustifiées des journalistes.

Les deux parties ont finalement convenu que la justice a intérêt à communiquer sur son travail, afin d’éviter d’être mal jugée par l’opinion publique. La presse a le droit et le devoir de s’intéresser au secteur judiciaire qui est vital pour la bonne marche de l’Etat, a-t-on convenu.

Dans son exposé, le secrétaire exécutif du Syndicat des magistrats de Rd Congo, Erick Kuku Kiese, a rappelé qu’aucune disposition de la loi congolaise ne soumet le journaliste au respect du secret de l’instruction. D’après lui, il s’agit plutôt d’une obligation pour les magistrats et les Opj. L’essence du métier de journaliste est d’informer, a conclu le magistrat.

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