(Agence Ecofin) - C’est le ministre de l’Enseignement Primaire, Daouda Marthé (photo) qui donne l’information devant le parlement du Niger. C’était samedi dernier, à l’occasion de la séance d’explication aux députés de la situation délétère dans laquelle se trouve l’école nigérienne minée par des grèves à répétition.
Interpellé avec le Premier ministre Brigi Rafini samedi, Daouda Marthé a précisé les données révélées par une enquête de la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Halcia) : « Par an, du fait des enseignants qu’on n’arrive pas à retrouver sur les listes, l’Etat perd 4 789 200 000 FCFA.», affirme-t-il.
Ces enseignants « fictifs » font partie des agents « contractuels » qui « n’existent pas du tout sur les listes officielles d’émargement.», a-t-il ajouté.
C’est en 2016 que la Halcia a mené cette investigation selon le ministre. Et il ressort qu’un agent contractuel reçoit « un pécule mensuel de 75 000 à 100 000 FCFA ». Les autorités nigériennes ont recruté plus d’agents « contractuels » cette dernière décennie par faute de moyens pour recruter des enseignants titulaires. Ces agents représentent aujourd’hui 80% du corps des enseignants.