(Agence Ecofin) - Exploitation de forêts sans permis, dépassement des quotas de coupe, vente d’essences protégées. Voilà quelques-unes des accusations portées contre la Société industrielle et forestière du Congo (Siforco) et la Société de développement forestier (Sodefor) par l’ONG britannique Global Witness. Dans un communiqué datant du 03 juin, l’organisation dénonce des illégalités d’une « ampleur choquante » dans le secteur du bois en République démocratique du Congo.
«Les négociants encaissent des millions de dollars grâce à une activité qui conduit à l'extinction d'une des dernières forêts tropicales de la planète.» indique Global Witness qui invite la France à s’engager davantage dans le trafic illégal du bois. «Les autorités françaises devraient appliquer leurs législations et mettre un frein à cet afflux de bois illégal.» a-t-elle déclaré.
Selon le magazine français Jeune Afrique, les déclarations de l’ONG viennent appuyer les conclusions issues d’un rapport du think tank Chatam House qui estimait, en 2014, que 90% de l’exploitation forestière en RD Congo se faisait illégalement. Des infractions dont les répercussions peuvent s’étendre à toute la planète puisque ce vaste pays abrite la plus grande partie des forêts denses du bassin du Congo sur son territoire. Or ce massif est, derrière l’Amazonie, le plus important de la planète, en d’autres termes, le second poumon vert de la planète.
Aaron Akinocho