(Agence Ecofin) - La Banque mondiale a annoncé, le 29 avril, avoir accordé à la Tunisie un prêt de 250 millions de dollars destiné à appuyer un important programme de réformes économiques et sociales.
Ce nouveau financement, le deuxième d’une série de trois prêts à l’appui des politiques de développement (DPL), «vise à jeter les bases d’une économie compétitive pour offrir davantage d’emplois qualifiés aux Tunisiens et aider à financer la stabilisation macroéconomique », a précisé l’institution financière dans un communiqué.
«Ce prêt démontre la volonté de la Banque mondiale d’aider la Tunisie à créer des conditions propices aux changements sociaux et économiques pour lesquels les Tunisiens sont descendus dans la rue», a déclaré Simon Gray, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb. «Si elles sont poursuivies, ces réformes ne permettront pas seulement de répondre aux problèmes immédiats, elles contribueront aussi, à la croissance et à la création d’emplois à moyen terme» a-t-il ajouté.
Concrètement, le prêt vise à promouvoir l’investissement privé, à restructurer le secteur financier, à améliorer la qualité des services sociaux par la promotion de la responsabilisation et à accroître la transparence des finances publiques. Dans le cadre du programme l’appui des politiques de développement (DPL), le gouvernement tunisien a notamment pris des mesures pour libéraliser le secteur des télécommunications et améliorer la gouvernance des banques publiques en vue de faciliter leur restructuration.
La Banque mondiale a annoncé, le 28 février dernier, l’octroi de prêts d’un montant cumulé de 1,2 milliard de dollars en faveur de la Tunisie pour aider ce pays d’Afrique à mener à bien sa transition démocratique. Il s'agit du montant le plus important servi à ce pays depuis la révolte populaire qui a abouti à la chute du régime du président Ben Ali en janvier 2011.Ces prêts comprennent une tranche de 750 millions de dollars, destinée à favoriser la relance de l’économie tunisienne et la création d’emplois. 300 millions de dollars sont par ailleurs destinés à appuyer la politique de décentralisation prévue par la nouvelle Constitution tunisienne.
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