(Agence Ecofin) - Le 15 septembre 2016, le président de la République du Tchad, Idriss Déby Itno (photo), a pris une ordonnance qui abroge la loi du 27 février 2006 créant l’Office national de radio et télévision (Onrtv). A la place, le président a créé une direction générale rattachée au ministère de la Communication.
La ministre de la Communication, Madeleine Alingué, a déjà mis sur pied un comité de gestion provisoire des activités de la nouvelle direction générale. Ledit comité est chapeauté par le secrétaire général du ministère, Dieudonné Djonabaye.
L’agence de presse Chine Nouvelle rapporte les propos de M. Djonabaye pour qui la dissolution de l’Onrtv était envisagée depuis des mois. C’est pourquoi elle a été incluse dans les 16 mesures d’urgence que le gouvernement avait annoncées en août dernier pour juguler la crise financière qui touche le pays.
Le sort des employés de l’Onrtv demeure l’une des principales préoccupations. Au cours d’une réunion le 22 septembre dernier, Dieudonné Djonabaye a expliqué que les effectifs seront réduits. Un test sera organisé afin de retenir uniquement les plus compétents. « Il faut revoir le problème de management institutionnel, assainir les finances et revoir la convention d’établissement. Voilà pourquoi l’Office a été dissout », a déclaré le président du comité de gestion.
Pourtant des critiques sont déjà formulées par le Syndicat national des professionnels de l’Office de radio et télévision du Tchad (Synaport). « Le rattachement d’une nouvelle direction générale au ministère n’est qu’un argument pour museler les journalistes », s’insurge Adèle Rémadji, secrétaire générale du syndicat, ajoutant que les véritables problèmes de l’Onrtv résident dans la gestion des ressources humaines, financières et du matériel.
En juillet dernier, l’audiovisuel public avait été secoué par une grève du personnel qui revendiquait l’application intégrale de la convention d’établissement de l’institution.
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