Zimbabwe: un syndicat d'exploitants agricoles dénonce une nouvelle expropriation d’une famille blanche

(Agence Ecofin) - L’Union commerciale de fermiers (Commercial Farmers Union, CFU), un syndicat d'exploitants agricoles au Zimbabwe, a dénoncé, le 26 septembre, la récente expropriation d’une famille blanche à la tête d'une plantation près de Harare.

«Ces saisies foncières arbitraires qui continuent nous font du tort», a déclaré Charles Taffs (photo), président de la CFU. Il a confirmé qu'une famille avait été priée de vider les lieux par des agents de sécurité dans le district de Goromonzi, à 50 km à l'est de la capitale, le 23 septembre.

Les médias zimbabwéens affirment que la fille du président Robert Mugabe a été installée dans les terres appartenant à la famille expropriée. M. Taffs n'était cependant pas en mesure de confirmer que Bona Mugabe, 24 ans, qui s'est mariée au mois de mars, serait impliquée dans cette expropriation. «Mais on finira par apprendre que des gens très haut placés sont impliqués», a-t-il dit, indiquant que «ces nouvelles explusions sans procédure risquent d'être très dommageables pour le pays dans le contexte actuel où le Zimbabwe manque cruellement d'argent et n'a toujours pas accès à l'aide internationale».

Le Zimbabwe, qui a longtemps été considéré comme le grenier de l’Afrique, avait lancé au début des années 2000 une réforme agraire prévoyant la confiscation des terres appartenant aux fermiers blancs afin de les réattribuer à des paysans noirs. Plusieurs milliers d’agriculteurs blancs ont été ainsi expropriées lors de cette  violente réforme agraire présentée par les autorités comme étant «une  mesure de discrimination positive légitimes profitant aux citoyens indigènes ».

 Les fermiers blancs ayant échappé jusqu’ici à l’expropriation ne sont plus que quelques centaines.  

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