“(Agence Ecofin) - Explosif”. C’est le qualificatif qu’il convient d’attribuer au rapport de 500 pages qui sera rendu public ce jour par la commission chargée par le parlement égyptien d’enquêter sur les soupçons de malversations dans la chaîne d’approvisionnement en blé du pays. Selon le texte dont Reuters indique avoir eu copie, l’implication du ministère en charge des approvisionnements est désormais prouvée.
Selon le document, les entités gouvernementales ont négligé leurs propres infrastructures de stockage de blé pour signer des accords avec des propriétaires de silos privés. « Il y a des failles évidentes qui démontrent que les fraudeurs disposaient de complicités au sein du ministère des approvisionnement et de toutes les commissions de supervision », poursuit le texte.
Le rapport souligne que l’Egypte n’utilisait que 29,7% de ses capacités de stockage, préférant recourir au secteur privé pour la conservation d’un million de tonnes de blé alors qu’il disposait de 700 000 tonnes inutilisées. Si cette erreur a déjà fait perdre beaucoup d’argent au pays, les autorités ont poursuivi dans leur démarche en signant des contrats avec des compagnies contre qui des actions en justice étaient en cours ou d’autres ne disposant simplement pas de documents légaux.
Les enquêteurs estiment que quelques 2 millions de tonnes de blé pourraient être considérées comme manquantes, ce qui contraindra le pays à recourir aux importations dans un contexte où ses réserves de devises fondent.
Rappelons que suite à ce scandale, le ministre des approvisionnements, Khaled Hanafy (photo), a récemment présenté sa démission.
Aaron Akinocho
Bruxelles, Belgique - Paying More for a Sustainable Cocoa.