(Agence Ecofin) - Le gouvernement algérien a fixé un seuil des paiements devant être effectués par chèque ou carte bancaire à partir du 1er juillet dans le but de limiter le montant colossal des liquidités en circulation dans le circuit informel, selon un décret paru le 26 juin au Journal officiel.
Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a récemment évalué à 37 milliards d'euros les liquidités en circulation dans le circuit informel, soit un niveau largement supérieur aux liquidités bancaires qui s’élèvent à 23 milliards d'euros seulement.
Le nouveau décret a fixé le seuil des paiements devant être «effectués par les moyens de paiement scripturaux», à savoir la carte bancaire ou les chèques, à 5 millions de dinars (50 000 euros) pour l'achat d'un bien immobilier et à un million de dinars (10 000 euros) pour l'achat de bateaux de plaisance, matériels roulants, équipements industriels, véhicules, métaux précieux, objets d'antiquité et œuvres d'art et services aux entreprises.
En 2011, les autorités algériennes avaient tenté de rendre obligatoire le paiement par chèque à partir de 5000 euros, avant de faire machine arrière suite à des manifestations de rue qui avaient alors coïncidé avec le déclenchement de révolutions en Tunisie, en Egypte et en Libye.
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