(Agence Ecofin) - En Libye, la NOC (National Oil Company) a convenu de la nécessité de soutenir les entreprises pétrolières privées à travers des partenariats entre celles-ci et les entreprises pétrolières d’Etat. Ceci, dans le cadre des opérations de maintenance et de développement d’éventuels nouveaux projets pétroliers. Un accord a été signé, le week-end écoulé, entre Mustafa Sanalla (photo), le président de la NOC, et Abdellah Fallah, le président du patronat libyen, lors d’une réunion tenue au siège de la NOC, à Tripoli.
Accompagné d'une petite délégation, M. Fallah a présenté quelques revendications et préoccupations des membres de l’entité qu’il dirige puis, il a déclaré au Libya Herald que la NOC et le secteur privé devraient rester à l’écart de toute lutte politique.
« Nous avons discuté avec eux de certains services tels que la logistique, le nettoyage et l'expédition des contrats qui doivent revenir d’office aux entreprises nationales.», a-t-il précisé, avant d’ajouter : « nous avons également exigé que la NOC adopte le système Build Operate and Transfer (BOT) dans les contrats commerciaux avec le secteur privé».
Par ailleurs, les deux parties ont abordé les difficultés rencontrées par les entreprises pétrolières dans l'obtention de fortes devises au taux officiel d'importation de matériel, afin de pouvoir concurrencer les entreprises étrangères. Elles ont aussi échangé sur l’importance d’investir davantage dans la formation des Libyens travaillant dans le secteur pétrolier.
Selon M. Sanalla, le taux d’exportation du pétrole devrait augmenter au cours de la deuxième partie de l’année en cours et donc entraîner plus de contrats aux sociétés de pétrole.
Pour rappel, depuis la chute du régime Kadhafi, en 2011, le pays est plongé dans une situation politique chaotique qui a entraîné la chute de plus de ¾ de la production nationale d’huile. Celle-ci est passée de 1,6 million de barils par jour à 300 000 barils par jour, entre 2011 et 2016. Heureusement, un plan de relance de la production a été adopté, grâce auquel la production est actuellement d’environ 800 000 barils par jour. Elle devrait atteindre 1,3 million de barils par jour avant la fin de l’année.