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Gabon : « Intensifier nos échanges avec les pays de l’OPEP afin de mieux assurer notre avenir pétrolier »

  • Date de création: 29 avril 2016 20:13

(Agence Ecofin) - Dans une interview accordée cette semaine à la presse, le ministre du Pétrole et des hydrocarbures, Etienne Dieudonné Ngoubou, revient sur les mobiles de la réintégration du Gabon à l’OPEP ; l’impact de la crise pétrolière sur l’économie gabonaise ; la réforme du secteur des hydrocarbures et enfin, sur les mesures mises en œuvre par le gouvernement pour contenir les effets de la chute des cours du brut.

Excellence, le Gabon ne réintègre-t-il pas l’OPEP à un mauvais timing ? Au moment où cette institution a du mal à parler d’une seule voix ? En outre, quelles sont les raisons qui ont motivé cette réintégration 20 ans après sa sortie de ce cartel ?

Etienne Dieudonné Ngoubou : La politique étrangère mise en place par le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba consiste à régulariser nos relations avec des partenaires, y compris les organisations internationales. De ce fait, le Gabon ayant été un membre de l’OPEP pendant près de vingt ans, il est normal que nous reprenions langue avec cette organisation.

Pour être on ne peut plus clair ?

Il est important de dire que nous avons quitté l’organisation dans les années 1990, dans un contexte très particulier marqué notamment par des difficultés budgétaires du pays, consécutives à la dévaluation du FCFA en 1994. La situation aujourd’hui est différente car la crise pétrolière touche tous les pays. Notre pays a un important plan de développement, le Plan stratégique Gabon émergent (PSGE) dont le financement repose principalement sur notre rente pétrolière. Pour en optimiser les revenus, nous avons créé une société nationale d’hydrocarbures, Gabon oil company (GOC) que nous devons faire prospérer. Dans ce cas, nous estimons que l’expérience des pays de l’OPEP pourrait-être un avantage pour notre pays.

Quels avantages pourrait tirer le Gabon avec sa réintégration à l’OPEP face à la crise actuelle ?

Pour mieux comprendre la démarche du Gabon, il est nécessaire de revenir aux missions de l’OPEP. Lesquels sont principalement d’harmoniser et coordonner les politiques pétrolières de ses Etats membres ; de garantir un équilibre des marchés pétroliers ainsi qu’une production de brut suffisante, régulière, efficace et compétitive pour répondre à la demande énergétique.

Où en est-on avec les multiples réformes initiées dans le secteur pétrolier?

Effectivement depuis 2010, notre pays a engagé des réformes dans le secteur des hydrocarbures qui ont abouti entre autres, comme je l’ai dit tantôt, à la création d’une société nationale des hydrocarbures, Gabon oil company (GOC) ; il y a également eu d’adoption d’un nouveau code des hydrocarbures dont nous continuons à élaborer les textes d’application ; Il y a le développement des activités de la société nationale des hydrocarbures, le projet de mise en place d’une nouvelle raffinerie et la monétisation du gaz. Dans ce secteur, les projets du gouvernement sont nombreux. En outre, tous ces projets n’ont pas seulement besoin de financement. Pour construire une puissante industrie des hydrocarbures, nous avons, par exemple, besoin de l’expertise et des expériences réussies des autres pays, dont celles des pays de l’OPEP qui ont su développer des expertises dans différents domaines. C’est le cas de du Koweït en matière de raffinerie, de l’Arabie saoudite et du Qatar, dans les domaines du gaz ou encore du Nigeria, de l’Algérie ou de l’Angola avec le contenu local. Par ailleurs, nous avons besoin d’intensifier nos échanges avec les pays de l’OPEP afin de mieux assurer notre avenir pétrolier.

Excellence, quel est l’impact réel de la baisse des cours du brut sur l’industrie pétrolière nationale ?

C’est clair, la baisse continue du prix du baril depuis 2014 a eu un impact négatif sur le secteur des hydrocarbures et pour l’Etat gabonais. Cela en ce sens que le pétrole constitue toujours la principale source de revenue pour notre pays. Face à cette diminution des revenus pétroliers, les entreprises sont évidemment tentées de réduire leur voilure en attendant la remontée des cours.

Au niveau du gouvernement, quelles sont les dispositions prises par le gouvernement pour contenir les dégâts ?

Nous avons, dans un premier temps travaillé avec les sociétés pétrolières pour les inciter à augmenter la production afin de compenser quelque peu, l’impact de la chute des cours. Cela étant obtenu, nous les encourageons aujourd’hui à profiter de la baisse des prix des services dans le secteur, qui est également l’un des effets collatéraux de cette situation, pour investir dans l’exploration et préserver ou créer aussi des emplois, autant que possible.

L’impact de la baisse des prix du pétrole se ferait sans doute moins sentir si la politique de contenu local était très avancée dans notre pays et si nos compatriotes avaient su créer un tissu industriel national dans le secteur de la sous-traitance pouvant aider le gouvernement à mieux orienter sa politique. C’est pour cela que nous travaillons depuis plus d’un an, à la mise en place d’une nouvelle politique de contenu local dont vous aurez certainement les grandes orientations très prochainement. Nous encourageons également les acteurs sociaux au sein des entreprises pétrolières à ouvrir le dialogue afin de trouver les voies et moyens pour garantir la survie des entreprises, le maintien des emplois dans ce contexte de crise qui risque perdurer encore un petit moment selon les prévisions faites au niveau international.

André Owona, pour Le Nouveau Gabon.


 
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