(Agence Ecofin) - Certaines entreprises pétrolières françaises rechignent à investir au Nigéria à cause de ses politiques fiscales jugées ambiguës. C’est ce qu’a déclaré Denys Gauer (photo), l’ambassadeur de France près le Nigéria, lors d’une visite qu’il a effectuée mardi au siège de la NNPC (société publique nigériane du pétrole). Selon des propos rapportés par Ripples Nigeria, le diplomate a déclaré que les politiques fiscales du Nigeria dans le secteur du pétrole et du gaz demeurent peu claires.
Toutefois, le marché nigérian des hydrocarbures attire. Pour cela, M. Gauer a annoncé que l’Agence française de Développement (Afd) travaillera avec la NNPC pour mobiliser 1 milliard d’euros auprès d’investisseurs de l’Hexagone. Un montant qui permettra de renforcer l’industrie locale en proie à une chute importante de la production et à une trop grande faiblesse des prix qui affectent gravement l’économie.
«Le fonds vise à encourager les investisseurs français à investir dans le secteur pétrolier et gazier du Nigeria », a expliqué le diplomate français.
Pour Ndu Ughamadu, le responsable aux relations publiques de la NNPC, cette opération permettra de créer de la valeur ajoutée pour l’économie en participant à la création d’emplois et en ayant des répercussions positives sur d’autres secteurs. Par ailleurs, il a déclaré que cela aidera la France à conserver le Nigéria comme son principal partenaire commercial en Afrique.
Pour finir, le responsable nigérian a déclaré que « c’est le moment pour les firmes françaises d’investir au Nigéria » étant donné qu’il y a désormais très peu d’actes de vandalisme et que la situation sécuritaire dans le Delta du Niger s’est améliorée.
Olivier de Souza