(Agence Ecofin) - Le président américain Donald Trump (photo) signe aujourd’hui, au siège de l’Agence de protection de l’environnement, le « Décret sur l’indépendance énergétique » qui permettra de fournir une énergie abordable et propre tout en favorisant la croissance économique et la création d’emplois.
L’un des objectifs de ce texte qui ambitionne de réduire « les obstacles inutiles » du secteur est le réexamen du projet pour une énergie propre, Clean Power Plan, adopté par l’administration Obama en 2015. Ce projet imposait aux centrales à charbon, une réduction de 32%, d’ici à 2030 par rapport à 2005, de leurs émissions, une condition qui aurait exigé la fermeture des centrales les plus polluantes et les plus anciennes.
Un plan en désaccord avec les objectifs du nouveau président qui tient particulièrement à relancer l’exploitation du charbon propre afin de créer des emplois supplémentaires dans le secteur. Une corrélation qui est remise en question par de nombreux experts. «Cela n’aura pratiquement aucun impact. Démanteler l’Agence de protection de l’environnement et se débarrasser de la réglementation ne fera pas renaître l’industrie de charbon.», affirme, à ce propos, le professeur James Van Nostrand qui rappelle que le déclin de l’industrie du charbon est principalement causé par la hausse des coûts d’exportations et la concurrence agressive du gaz.
Rappelons que les Etats-Unis, deuxième pollueur au monde, avaient mis en place cette politique d’énergie propre pour jouer leur partition dans la réduction des effets du changement climatique. Une initiative réalisée en même temps que la Chine (premier pollueur mondial) dans le cadre de l’accord de Paris sur la lutte contre le réchauffement climatique. Un accord dont le nouveau président, climato-sceptique affiché, prévoit de retirer son pays.
« Cet instrument exécutif ordonnant un retour en arrière dans le domaine de la protection environnementale est une étape malavisée qui nous éloigne d’un futur durable et bas-carbone pour nous et les générations à venir. Il est essentiel pour tous que les Etats-Unis continuent à tenir leur rôle de leader dans la gestion de cette crise climatique.», a affirmé Al Gore, ancien président américain à ce propos.
Gwladys Johnson