(Agence Ecofin) - Alors qu’on apprenait en fin de semaine dernière la réouverture par le gouvernement des bureaux des filiales de Randgold Resources, fermés pour impôts impayés, une source à la direction générale des impôts a expliqué que cette décision a été motivée par le paiement de 25 millions $ sur la somme totale due.
« Pour démontrer notre bonne foi et notre sensibilité aux difficultés financières que connaît le pays actuellement, nous avons convenu d'une avance de 15 milliards FCFA (25 millions $), étant entendu que les deux parties vont bientôt travailler pour arriver à une solution finale et globale concernant toutes les questions fiscales du groupe Randgold», a déclaré le PDG, Mark Bristow (photo).
Pour rappel, le gouvernement malien avait fermé les bureaux des filiales de la compagnie minière Randgold Resources dans le pays, au motif que ces dernières doivent au trésor public une somme de 65 milliards de francs CFA (110,5 millions $) à titre d’impôts. Tout aurait commencé, apprend-on, en 2013, lorsque la direction générale des impôts a entrepris une vaste opération de vérification au niveau de trois filiales de la société au Mali. Les trois filiales en question sont Somilo, Gounkoto et Kankoumoussa, les deux premières opérant sur les mines Loulo et Gounkoto. Quant à la troisième, elle se veut une banque de l’or qui met sur le marché une part de l’or produit par Loulo.
Par ailleurs, Randgold a fait remarquer qu’en 20 ans de présence dans le pays, elle a investi 2,8 milliards $ et contribué pour 4,7 milliards $ à l’économie malienne en taxes, redevances, salaires, paiements aux fournisseurs locaux et initiatives communautaires. Des chiffres qui témoignent de la grande contribution de la 29e plus grande compagnie minière mondiale, selon le dernier rapport de PwC, au développement du pays.
Le Mali, 3ème plus grand producteur d’or du continent, a exporté l’année passée un chiffre record de 70,2 tonnes d’or, en hausse par rapport aux 53,2 tonnes d’or exportées en 2014.
Louis-Nino Kansoun
Accra, Ghana