(Agence Ecofin) - Lundi, le gouvernement sud-soudanais a lancé l’exécution d’un plan stratégique de protection des champs de production du pétrole. Celui-ci permettra, entre autres, de freiner le sabotage des pipelines et d’apaiser les craintes d’enlèvements de travailleurs par la branche armée de l’opposition, a exposé Tut Kew Gatluak, le conseiller du président Salva Kiir aux affaires sécuritaires.
Cette mesure fait suite à une énième plainte des compagnies pétrolières opérant dans le pays, déposée en mars dernier. Celles-ci ont, selon des sources concordantes, menacé de jeter l’éponge si Juba ne leur garantit pas une sécurité optimale.
« Globalement, la situation sécuritaire dans le pays est sous contrôle ; cependant nous avons observé que certaines forces négatives ont tendance à saboter les activités des compagnies de production de pétrole.», a affirmé le conseiller au Sudan Tribune.
Le responsable se réfère ainsi aux attaques perpétrées par les rebelles sur certaines installations depuis quelques semaines. Ces attaques maintiennent dans la peur les travailleurs du secteur qui sont menacés de kidnapping s’ils se rendent sur les terminaux de production. D’ailleurs, trois travailleurs locaux sont toujours aux mains des hommes de Riek Machar, l’ancien vice-président du pays. Une situation qui accentue la réticence des investisseurs à investir dans le pays et qui dessert le plan de relance économique qui s’appuie quasi totalement sur les recettes pétrolières.
La mesure consiste, en effet, à renforcer le déploiement de forces armées autour des installations. « En plus des hommes de l’armée, nous allons ajouter les forces policières et les professionnels privés de la sécurité.», a expliqué M. Gatluak.
Si ce nouveau plan s’avère efficace, il réduira progressivement les attaques sur les installations et permettra au pays d’atteindre, le niveau de 290 000 barils de pétrole par jour, avant juillet 2018, comme voulu par le président Kiir.
Olivier de Souza