(Agence Ecofin) - En Algérie, l’assurance agricole peine à s’imposer. Selon Cherif Benhabilès, qui dirige la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA), le chiffre d’affaires de ce sous-secteur est de 400 millions de dinars, soit moins de 1% du CA total du secteur des assurances qui est de plus de 110 milliards de dirhams.
«Nous sommes en deçà du potentiel et beaucoup de travail reste à faire pour rendre l’assurance agricole beaucoup plus attractive» a-t-il confié à El Watan. Selon M. Benhabilès, cette situation s’explique par plusieurs facteurs comme la faiblesse de la communication et de la sensibilisation autour de l’assurance agricole, l’inadéquation entre les polices proposées et les besoins des agriculteurs ou encore un désintérêt total des compagnies d’assurance pour ce sous-secteur.
Afin d’imprimer une nouvelle dynamique à l’assurance agricole, le dirigeant a indiqué la nécessité pour l’Etat d’exiger la souscription des producteurs à une police comme le préalable à l’octroi de subventions. «Il est temps que l’agriculteur se prenne en charge et apprenne à ne pas compter sur l’aide de l’Etat. Il faut revoir aussi le fonctionnement de certains fonds dédiés au monde agricole afin d’en faire des instruments économiques et pas seulement des outils de subvention» a-t-il affirmé.
Pour renforcer sa position dominante sur ce segment, la CNMA lancera de nouvelles polices d’assurance liées aux pertes de rendement pour la pomme de terre et les céréales a annoncé Cherif Benhabilès.
Créée en 2006, la CNMA qui est présente sur tout le territoire algérien via un réseau de 76 caisses régionales et 400 bureaux locaux, détient 80% des parts du marché de l’assurance agricole dans le pays.
Aaron Akinocho
Bruxelles, Belgique - Paying More for a Sustainable Cocoa.