(Agence Ecofin) - Le Ghana révise à la baisse les prévisions de croissance de son produit intérieur brut (PIB) pour l’année 2017. Le pays table désormais sur une croissance située entre 7 et 7,4 % contre 8% escompté précédemment, a rapporté l’agence de presse Reuters, qui cite le ministre ghanéen des finances, Serth Terkper (photo).
Si ce dernier souligne que les dépenses publiques du gouvernement ghanéen se situent dans les marges fixées par le Fonds monétaire international (FMI) dans le cadre de son programme triennal, il ne lève cependant pas le voile sur les raisons d’une telle révision.
Néanmoins, Reuters fait remarquer qu’en 2012, année marquée par la précédente élection présidentielle, le gouvernement ghanéen avait déjà fait face à un déficit budgétaire deux fois plus important que ce qui était prévu à cause de nombreuses dépenses dans les salaires et de l’enjeu électoral. Aussi certains économistes craignent-ils que le gouvernement n’augmente encore les dépenses publiques lors des prochaines élections de décembre, la dernière à laquelle participera John Dramani Mahama, qui affrontera le leader de l’opposition Nana Akufo-Addo.
Si ces craintes étaient confirmées, elles viendraient porter un coup sérieux à une économie déjà sujette à un ralentissement de la croissance lié à la chute des prix mondiaux du baril de pétrole brut et de l’or, à la hausse de l’inflation et du déficit budgétaire.
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