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« Nous voulons construire au Ghana un parc technologique de 4eme génération »

  • Date de création: 25 octobre 2013 22:38

(Agence Ecofin) - Fier de voir des téléphones et ordinateurs portables assemblés dans son pays, le ministre de la Communication du Ghana, le Dr Edward Kofi Omane Boamah présente les efforts du Ghana pour devenir, sur le plan régional, une référence en matière de TIC.

Quelles sont les principales actions que vous menez dans votre pays pour la promotion des TIC ?

Edward Kofi Omane Boamah : Le Ghana considère les TIC comme un conducteur, un facilitateur et comme un catalyseur du développement du pays. Pour pouvoir exploiter les TIC pour le développement, il faut des infrastructures. Nous avons actuellement 12,2 térabits de large bande, cinq câbles sous-marins de fibre optique, le cinquième a été inauguré en mai dernier. Nous avons également la 4G pour la connexion sans fil. Le Wimax, nous l’avons dans 29 sites. Nous construisons également le réseau 4G. Nous sommes en train de migrer du Wimax vers le Long term Evolution. Ajouté à cela, il y a une enclave de gaz et de pétrole dans l’ouest du pays. Cela requiert une importante capacité de large bande. Une intervention spéciale est en train d’être mise en place pour s’assurer que dans les deux ans à venir nous soyons capable d’étendre la couverture large bande dans cette partie du pays. Cela nous permettra d’augmenter les capacité du large bande de 12,2 térabits à 17 térabits. C’est cet environnement qui a déjà permis que l’on obtienne cette croissance que nous avons dans l’utilisation de l’internet au Ghana.

Le pourcentage d’utilisation de l’internet mobile dans votre pays est assez élevé, comment expliquez-vous cela ?

EKOB : Je dois admettre que la croissance du pourcentage d’utilisation de l’internet n’a pas été assez appréciable quand elle est arrivée sur les téléphones mobiles. Sur une population de 24,5 millions d’habitants, nous avons 26,5 millions d’abonnés à la téléphonie mobile, ayant chacun leur carte SIM. Soit un pourcentage de pénétration de plus de 100%. L’explication est simple : plusieurs personnes ont plus d’un téléphone portable. C’est effectivement ainsi que vous pouvez avoir près de 17 millions de Ghanéens ayant accès à internet sur leurs téléphones mobiles. (…) Cela a une corrélation avec la création des emplois. Nous avons le Programme d’emploi des jeunes qui est en train de muter en Agence de développement et d’entreprenariat des jeunes ghanéens. Et il y a dans cette agence une section dédiée aux TIC. A travers cela, des jeunes sont formés dans l’assemblage des téléphones et ordinateurs portables. Nous avons des ordinateurs portables dénommés RLG produits au Ghana. Ainsi que les téléphones portables RLG comme ce que je tiens en ce moment. C’est un téléphone double-SIM assemblé au Ghana. Et c’est le fruit du travail des jeunes Ghanéens au Ghana. Pour les quatre années suivantes, le gouvernement envisage de distribuer 400 000 de ces ordinateurs produits au Ghana aux écoles et aux élèves.

En quoi consiste le projet E-Transform mis en place dans votre pays ?

EKOB : Nous travaillons durement avec la Banque mondiale sur ce projet E-transform, qui est l’étape suivante du projet E-Ghana. C’est un projet destiné à améliorer les services de santé et d’éducation à travers les TIC et les télécommunications. Nous pensons que le Ghana a extrêmement bénéficié des TIC et nous voulons partager notre expérience. Nous croyons fermement au développement de la sous-région Ecowas à travers les TIC. Si vous vous entretenez avec nos frères et sœurs de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, du Togo, ils vous informeront que nous avons fait notre job en matière d’extension de l’accès du large bande à nos frontières. Le programme de développement régional peut se réaliser pas seulement dans le domaine politique, mais également dans le domaine des TIC.

Quelle place veut occuper le Ghana dans la sous-région ?

EKOB : Notre objectif au niveau régional est d’être non seulement une passerelle, mais aussi d’être une destination et un exportateur des services IT. Par exemple, je parlais tout à l’heure des entreprises qui assemblent les téléphones et ordinateurs portables au Ghana. Certains ont été capables d’exporter leurs produits en Gambie et au Nigeria. Ils envisagent même de conquérir d’autres pays africains. Si les ordinateurs sont assemblés au Ghana, cela peut être bénéfique aux pays frontaliers. Evidement, ils seront moins chers dans ces pays et il y aura également un transfert de technologie en termes de formation des autres jeunes de la sous-région dans les techniques d’assemblage. Une fois que nous le ferons, nous pourrons engager les jeunes de la sous-région qui sont dans les rues, les jeunes oisifs que d’autres veulent exploiter, et les orienter dans l’apprentissage de la technique d’assemblage d’ordinateurs et de téléphones portables. Plus encore, nous voulons construire au Ghana un parc technologique de quatrième génération qui va inclure l’intelligence artificielle. Et une fois que nous prendrons le leadership dans la sous-région, les partenaires et bailleurs de fonds intéressés par la sous-région prendront attache avec nous, afin que les populations de la sous-région puissent véritablement profiter des TIC.

Que faites-vous pour que les prix d’accès à l’internet et les prix des communications téléphoniques soient abordables ?

EKOB : A présent, nos prix en termes de large bande sont largement compétitifs par rapport à ceux pratiqués dans la sous-région. Mais, nous sommes toujours en train de prendre des mesures pour revoir à la baisse les tarifs. La raison pour laquelle l’Asie continue d’être le cœur mondial des TIC, c’est parce les Asiatiques ont permis une baisse considérable des prix des télécommunications. Nous continuons à développer nos infrastructures, comme l’extension du large bande dans le pays. Extension mise en place à la fois par le gouvernement et par le secteur privé. Il va en découler une économie d’échelle, il y aura une compétition, les coûts vont chuter et nous serons davantage compétitifs.

Parlant également des coûts de l’internet, nous devons faire la distinction entre les prix de vente en gros et les prix de vente en détail. C’est la raison pour laquelle nous continuons d’interpeller les fournisseurs d’accès Internet pour s’assurer qu’il y a un certain équilibre. Prenons un exemple, si vous avez un acteur majeur des télécommunications qui joue le rôle de grossiste et qui également joue le rôle de détaillant dans la vente de ses services, ce serait à l’évidence un commerce injuste. Car un particulier qui va acheter ces services de télécommunications en gros chez le grossiste pour faire un profit en revendant va encore se retrouver sur le terrain en compétition avec son grossiste. Pour assainir ce système et d’autres questions connexes, nous sommes en train de mettre en place au Ghana un Conseil national des TIC qui va réguler ce secteur.

Propos recueillis par Beaugas-Orain Djoyum pour le magazine Réseau Télécom No 64



 
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