(Agence Ecofin) - La Banque centrale sud-africaine a de nouveau réduit, le 20 novembre, ses prévisions de croissance pour 2014 en raison notamment des effets négatifs des grèves qui ont affecté les mines de platine et l'industrie manufacturière au début de l'année.La Reserve Bank ne prévoit cette année qu’une croissance de 1,4%, contre 1,5% précédemment.
Les prévisions de croissance pour 2015 et 2016 ont été revues à 2,5% et 2,9%, contre 2,8% et 3,1% respectivement.«Les perspectives de croissance en Afrique du Sud restent sombres (...) et il y a un risque modéré de les revoir à la baisse», a précisé le nouveau gouverneur de la Banque centrale, Lesetja Kganyago (photo).
La Banque centrale sud-africaine table parallèlement sur un taux d'inflation moyen de 6,1% cette année, avant une décrue à 5,3% en 2015 et 5,5% en 2016.
Les mines et le secteur manufacturier, qui ont souffert de longs mois de grèves, devraient remonter la pente. Des problèmes structurels restent, cependant, posés alors que le pays le plus industrialisé d’Afrique ne sera aidé ni par la baisse des cours des matières premières qu'il exporte, ni par la faiblesse de l'économie mondiale.
Selon les économistes, l'Afrique du Sud aurait besoin d'une croissance pérenne de 6 à 7% pendant plusieurs années pour réduire un taux de chômage qui se situe officiellement à 25%.
Lire aussi
13/11/2014 - Afrique du Sud: le ministre de Finances annonce deux années « douloureuses »
19/11/2014 - Afrique du Sud: le taux d’inflation atteint 5,9% sur un an en octobre
22/10/2014 - Afrique du Sud: l'inflation en baisse, à 5,9% en septembre
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »