(Agence Ecofin) - Si le gouvernement algérien ne fait pas mystère de son désir d’assainir le secteur du foncier industriel, il compte bien sonner également la fin de la récréation dans le domaine des terres agricoles. En effet, cédées à des investisseurs privés en vue d’être exploitées et rentabilisées, 69 % de ces terres attendent toujours de bénéficier des premiers investissements.
« 853 000 hectares ont été attribués à 19 000 concessionnaires, dans le cadre du programme de création de nouvelles exploitations agricoles et d'élevage, lancé en 2008. Seuls 263 000 hectares ont été installés, soit 31% de la superficie attribuée. Pis encore, en plus du foncier attribué, les pouvoirs publics ont dégagé une enveloppe de 3,4 milliards de dinars en vue de réaliser les études nécessaires.», s’est notamment indigné le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazgui (photo), selon des propos rapportés par le site d’information L’Expression.
Le ministre, qui s’exprimait lors d'un panel sur la sécurité alimentaire et l’agro-industrie, a tenu à préciser qu’un dispositif a été mis en place pour remettre de l’ordre dans un secteur miné par la « mafia ». « On vient d'instaurer un dispositif à travers des commissions dans toutes les wilayas du pays, pour recenser les terrains agricoles attribués depuis 5 à 10 ans et qui ne sont pas exploités jusqu'à maintenant. Nous allons réaliser l'opération d'assainissement jusqu'au bout, afin de mettre le potentiel foncier au profit de ceux qui veulent travailler dans l'agriculture.», a-t-il promis.
Bruxelles, Belgique - Paying More for a Sustainable Cocoa.