(Agence Ecofin) - Alors que l’accord d’Alger a donné le sourire aux marchés et que les pays producteurs espèrent un aboutissement heureux à Vienne, en novembre, l’Irak a laissé entendre qu’il voudrait être exempté de tout gel de sa production d’or noir. Des propos auxquels les traders attribuent la nouvelle chute des prix du pétrole.
A 6h56 GMT, le Brent se négociait à 51,68 $ le baril, en chute de 10 cents par rapport à la dernière clôture tandis que le WTI américain s’échangeait à 50,67 $ le baril, soit 18 cents de moins qu’à la dernière clôture.
Entre autres facteurs ayant engendré la chute des prix figure en bonne place l’intensification des forages outre-Atlantique dopée par les perspectives reluisantes du marché. De quoi relancer les interrogations sur la pérennité de l’accord. Selon des observateurs, les déclarations irakiennes pourraient jeter le froid sur les marchés et porter un coup d’arrêt au léger décollage des prix enregistré depuis quelques jours sur les marchés.
Déjà le 23 août dernier, Djabar Ali al Louaïbi, le ministre irakien du pétrole, avait réuni les compagnies pétrolières dans le pays pour leur demander de produire plus pour «maximiser les revenus ».
La production du cartel en septembre dernier s’est élevée à 33,6 millions de barils par jour selon une enquête publiée par l’agence de presse Reuters. L’exécutif du groupe table sur une réduction de 32,5 à 33 millions de barils pour espérer un retour durable des prix.
L’Irak produit actuellement 4,774 millions de barils de pétrole par jour.
Olivier de Souza